Le schéma de la communication

Afin de mieux comprendre tous les éléments qui peuvent influencer la qualité et la nature de la communication, un schéma a été créé.

​L’énonciateur

 

L’énonciateur, aussi désigné émetteur ou destinateur, est celui qui émet le message, donc l'élément de la situation de communication qui permet de répondre à la question Qui est-ce qui dit ça? 

​- Lors d'un exposé oral, l'énonciateur est la personne qui présente ses idées;
- Dans un éditorial de journal, c’est l’auteur du texte;
- Dans un roman, c’est le narrateur; 
- etc.

Selon ces situations différentes, l’énonciateur peut être réel (personne, auteur, etc.) ou fictif (personnage, narrateur, etc.).

Le message

De manière générale, l’énonciateur transmet un message. ​

Peu importe le type de communication, le message est toujours le sujet de la communication, élément qui fournit une réponse à la question Qu’est-ce qui est dit?. Le message, c’est ce qui donne sens à la communication.

Le destinataire et le récepteur

 

L’énonciateur communique habituellement son message à une personne ou à un groupe précis. Dans la situation de communication, la personne à qui le message s’adresse est le destinataire. Cet élément de la situation de communication permet de répondre à la question À qui s'adresse le message?

 

- Lors d'un exposé oral, le rôle du destinataire est joué par l’ensemble de la classe.
- Lorsqu’un individu écrit une lettre, il s’adresse directement à son destinataire. 

 

Il peut arriver que la personne qui reçoit le message ne soit pas nécessairement le destinataire. Lorsque c'est le cas​, cette personne est le récepteur

C'est le cas lorsque quelqu’un envoie une copie d’un courriel à une autre personne que le destinataire. Cette autre personne reçoit le message, bien qu’il ne lui ait pas été adressé directement.

Le contexte

 

Bien souvent, les raisons à la base de la communication vont modifier le type de communication que l’énonciateur va choisir. C'est donc dire que le contexte exerce une influence importante, voire majeure, sur la communication. 

 

​Il faut se poser certaines questions pour mieux analyser ce contexte :

- Qu'est-ce qui a donné lieu à la communication?
- Dans quelle situation la communication s'effectue-t-elle?
- Quelle est la relation entre l’énonciateur et le destinataire?

C’est également le contexte qui explique certains éléments de la communication, comme la référence faite à un moment, à un évènement ou à une personne. 

Par exemple, si on lit dans une lettre qui nous est adressée « en raison des évènements récents que vous connaissez », le contexte d’énonciation devrait nous aider à savoir ce dont il est question précisément.

Chaque société et chaque époque a ses caractéristiques et ses valeurs culturelles propres. Dans une situation de communication, l’émetteur et le lecteur doivent tenir compte de ces marques culturelles. Il est intéressant de savoir que tous les types de valeurs vont influencer le contexte d’énonciation et de réception d’une situation de communication. 

De trop grandes différences entre les valeurs de l’énonciateur et les valeurs du récepteur peuvent créer des bruits​ qui nuisent à la communication.

Les valeurs

Le code

 

Le code est le moyen utilisé pour transmettre le message. La langue française, le joual, l’argot, le code morse et la langue des signes sont autant de codes qu'il est possible d'utiliser.

Le contact

 

Pour installer une véritable situation de communication, il doit y avoir un contact entre l’énonciateur et le destinataire. Le destinataire doit savoir que le message s’adresse à lui. 

 

Dans un discours politique, les phrases comme « Je m’adresse à tous les Québécois » ou « Français, Françaises »  vont créer le contact nécessaire.

Les bruits à la communication

 

Malheureusement, toute communication n’est pas parfaite et il se peut que certains éléments nuisent à la transmission du message, c’est ce que l'on nomme les bruits à la communication

 

Un bruit n’est pas nécessairement sonore. Il est vrai que, dans une salle pleine, les bruits ambiants vont nuire à la communication entre deux personnes, mais d'autres sortes de bruits peuvent nuire à la transmission du message :

- L’énonciateur et le destinataire n’utilisent pas le même code;
- Il n’y a pas de contact entre eux, le destinataire ne connaît pas les éléments auxquels l’énonciateur fait référence;
- L’énonciateur n’émet pas son message clairement;
- Le destinataire ne comprend pas le message qu’il reçoit;
- etc. 

Ces éléments qui interfèrent au message à communiquer sont des exemples de bruits à la communication.

La rétroaction (feedback)

 

Il n’y a pas que l’énonciateur qui puisse émettre un message dans une situation de communication. Le destinataire peut fournir des rétroactions (positives ou négatives) au sujet du message qu’il a reçu. 

 

Le destinataire peut fournir différentes rétroactions:

- Opiner de la tête;
- Poser des questions;
- Réagir à l'aide de mimiques faciales
- etc.

L’importance du non verbal​

 

Dans une communication orale, ce ne sont pas que les mots choisis qui affectent le sens de la communication. Tout le non verbal peut aussi y participer : la posture, l’intonation, le volume, l’accent, les émotions, les gestes, le rythme, le regard, les expressions faciales, etc. 

Généralement, ces éléments devraient favoriser la compréhension du message. 

Il peut arriver, par contre, que le non verbal ne s’accorde pas du tout avec le verbal; le destinataire voit alors la contradiction entre ce que l’énonciateur dit et ce que son non verbal laisse paraître. Cela peut causer un bruit à la communication. 

Lors d’une communication orale directe, le non verbal du destinataire donnera lieu à des rétroactions diverses.