Le texte narratif

 

​​​​​​Le texte narratif raconte un récit présentant des évènements, des péripéties. Il est possible d'en dégager le schéma narratif et le schéma actantiel. Lorsqu'on analyse un texte appartenant au genre narratif, on peut observer les types de narrateurs, les points de vue narratifs, la chronologie de l'œuvre, l'​époque, les personnages, le temps, etc. ​

 

Les principaux genres narratifs sont les suivants :

À consulter :

Les théoriciens de la littérature ne s'entendent pas toujours sur ce qu'est un genre littéraire. La définition que nous avons choisie se colle au Programme de formation de l'école québécoise et à la définition qu'en donne le Dictionnaire du littéraire.

LES RÉFÉRENCES

Dictionnaire du littéraire
Programme de formation de l'école québécoise

Catégories

  • Le roman

     

    ​​​​​​​​​​Un roman est un texte narratif, écrit en prose (c'est-à-dire sans rimes), qui raconte une histoire généralement fictive. Plus long que la nouvelle littéraire, le roman ​​fait le récit d'aventures, pose les bases d'une intrigue, décrit des personnages, peint des moeurs, etc​.

    • Le roman est le type narratif le plus fréquent qui accepte de nombreuses variantes de forme et de structure.

    Dans leur forme, la nouvelle littéraire et le roman se ressemblent de très près, mais il s'agit bien de deux formes narratives distinctes. Il est même possible de définir le roman en le comparant à la nouvelle :

    1. L’action présentée dans un roman est davantage développée que dans la nouvelle littéraire.
    2. Dans un roman, l’histoire se déroule généralement sur une plus longue période.
    3. Il y a habituellement plus de personnages dans un roman.
    4. La stratégie narrative est moins axée sur la chute finale (le dénouement inattendu dans la nouvelle littéraire).

     Voici la liste descriptive des principales formes que le roman peut prendre :

    Forme Description Exemple
    1. Roman d’analyse (ou psychologique) Met l’accent sur l’aspect psychologique des personnages. Ces personnages sont souvent aux prises avec des passions ou des aspirations qui les poussent à s’interroger et à se remettre en question. Crime et châtiment
    – Dostoïevski
    2. Roman d’aventures Met l’accent sur l’actionles péripéties et les rebondissements. Les personnages ou héros ont une quête à accomplir et, pour y parvenir, doivent surmonter divers obstacles. Le tour du monde en quatre-vingts jours
    – Jules Verne
    3. Roman par lettres (ou épistolaire) Est composé d’une suite de lettres échangées entre les personnages. Il met l’accent sur les émotions des personnages. Les liaisons dangereuses
    – Choderlos de Laclos
    4. Roman autobiographique Le narrateur raconte sa propre histoire. Il ne s’agit pas d’une autobiographie, car le narrateur n’est pas l’auteur. La Nausée
    – Jean-Paul Sartre
    5. Roman historique L’histoire met en scène des événements ou des personnages historiques en y mêlant des éléments fictifs. Les rois maudits
    – Maurice Druon
    6. Roman d’éducation (ou d’apprentissage) Met en scène un jeune personnage qui fait son entrée progressive dans la vie d’adulte. Le roman raconte l’éducation intellectuelle, sentimentale et sociale du personnage. Dominique
    – Eugène Fromentin
    7. Roman réaliste Se veut un portrait réaliste de la société (généralement de la classe bourgeoise ou de la classe ouvrière). Ce type de roman a été principalement écrit en France au 19e siècle. Madame Bovary
    – Gustave Flaubert
    8. Roman naturaliste Roman expérimental. Les auteurs naturalistes désirent mesurer (comme des scientifiques), grâce à l’observation et à l’analyse, l’influence de l’hérédité, du milieu et de l’histoire sur les personnages. Ce type de roman est apparenté au roman réaliste, mais est souvent beaucoup plus sombre. C’est un type de roman qui a surtout été écrit au 19e siècle. L’Assommoir
    – Émile Zola
    9. Roman de science-fiction ou d’anticipation Expose la vision des auteurs sur le futur de l’homme, notamment par rapport à la technologie et à la science. 1984
    – Georges Orwell
    10. Roman policier Met en scène un détective ou un policier qui doit résoudre une énigme (souvent un meurtre ou un vol). Hercule Poirot quitte la scène
    – Agatha Christie
    11. Roman noir (polar) Est issu du roman policier. Une enquête est menée, mais de façon plus immorale et ténébreuse, et pas nécessairement par un détective. Affectés par les aspects sombres des grandes villes modernes, ses personnages sont désillusionnés. Les morsures de l’aube
    – Tonino Benacquista
    12. Roman du terroir Fait l’éloge de la vie rurale. Il vise principalement à contrer l’exode vers la ville. C’est une forme de roman qui a été fortement valorisée au Québec dans la première moitié du 20e siècle. Maria Chapdelaine
    – Louis Hémon
    13. Roman fantastique Un personnage vit dans un univers vraisemblable et un élément surnaturel vient le perturber, ce qui le laisse dans un état de doute, d’inquiétude, voire de terreur. Le personnage se demande alors s’il est victime de son imagination ou si le phénomène surnaturel existe bel et bien. Ce genre est parfois nommé conte fantastique ou nouvelle fantastique. Le Horla
    – Guy de Maupassant
    14. Roman d’amour (ou roman à l’eau de rose) Met en scène deux personnages qui, au fil de l’histoire, vont tomber amoureux l’un de l’autre. Généralement, ces deux personnages vont vivre ensemble ou se marier à la fin du roman. Tous les romans de type Harlequin

     

    Le texte narratif

    LES VIDÉOS

    ​L'historien Éric Tremblay raconte le passage bref, mais marquant, de l'auteur Louis Hémon à Péribonka en 1912, localité qui lui inspirera son célèbre roman Maria Chapdelaine.

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    (Clique sur l'image ci-dessus pour avoir accès à la vidéo.)

    ​Webster et ses complices littéraires abordent le roman Agaguk, sixième roman de l'auteur Yves Thériault, qui oppose le Nord au Sud, la culture blanche à celle autochtone, l'homme face à la femme, l'individu à sa collectivité.

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    (Clique sur l'image ci-dessus pour avoir accès à la vidéo.)

    Webster et ses complices littéraires abordent le roman Les Plouffe écrit par Roger Lemelin. Cette histoire d'une famille francophone de la basse-ville de Québec connaîtra un immense engouement dès sa publication.

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    LES RÉFÉRENCES

    Le roman : article de Wikipédia

    Comment étudier un roman?

    Les différents genres romanesques

  • La légende

     

    ​​​​​​​​1. Une légende est un récit fictif dans lequel se mêlent le réel et le merveilleux. Une légende, à l’origine, est un récit mis par écrit pour être lu publiquement, ce qui signifie qu'une légende s'est d'abord imposée dans la tradition orale avant de s'ancrer dans la tradition écrite. Dans ce genre de littérature, l’intention se veut souvent moralisatrice.

    2. Plusieurs personnes différencient la légende du mythe par le fait que la légende se base sur des faits réels qui ont été modifiés, alors que le mythe ​​a été complètement inventé. Toutefois, ces deux types de récits se rejoignent sur un point: ils comportent un élément qui n'a jamais pu être prouvé. 

     

    La légende a pour particularité principale de mélanger constamment le vrai et le faux. Pour ce faire, elle réfère toujours à des éléments connus tels des lieux, des individus, des occupations courantes et des temps historiques. C'est d'ailleurs grâce à ces éléments que le conteur tente de convaincre son public de la véracité de ce qu'il raconte. À ces éléments réels en sont joints d'autres plus mystérieux (loup-garou, fantôme, diable, etc.).

     

    Les légendes québécoises ont souvent​ un rapport étroit avec la religion. Le diable et le loup-garou, symboles du mal, y sont souvent présents et, pratiquement toujours, c'est la foi chrétienne qui réussit à se défaire de ces forces maléfiques. On y retrouve également d'autres figures récurrentes comme des fantômes et des revenants.
    ​​
    Il ne faut pas s'étonner de trouver plusieurs versions d'une même légende puisque c'est le conteur qui donne la couleur désirée à son histoire. Libre à lui d'ajouter toutes sortes de mécanismes narratifs afin de réussir à capter l'attention de son public. 

     

    Plusieurs légendes sont bien inscrites dans la culture québécoise.

    1. Le Géant Beaupré
    2. La Corriveau
    3. Rose Latulipe
    4. Jos Montferrand
    5. La légende du Rocher Percé

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    Plusieurs légendes ont pour but d'orienter la conduite des humains en les dissuadant d'agir contre le code moral. Le fait que des éléments mystérieux cohabitent avec des éléments réels joue sur la conscience du public qui se demande et si c'était vrai ? On peut dire que la légende veut instaurer un certain climat de terreur.

    1. Dans Rose Latulipe, Rose désobéit aux consignes de son père en plus d'agir de façon infidèle envers Gabriel, son fiancé. Selon les versions, la maison dans laquelle la fête est donnée brûle, Rose vieillit prématurément, Rose devient soeur dans un couvent, etc.

    2. Dans La Corriveau, Marie-Josephte Corriveau, tenue coupable d'avoir assassiné sauvagement plusieurs de ses maris (allant jusqu'à sept selon les versions) sera exécutée et son cadavre, exposé dans une cage de fer accrochée à un poteau à un carrefour de Lévis.

     

    ​​La légende urbaine, aussi appelée légende contemporaine, est une histoire moderne qui ressemble au mythe ​et qui se répand de diverses manières. Toutefois, elle se transmet surtout lors de discussions.​ Il s'agit, en quelque sorte, d'une rumeur ​ou d'un canular. On emploie souvent la formule: tu ne sais pas ce qui est arrivé à l'ami de mon ami? 

    Voici les thèmes les plus récurrents des légendes urbaines: la violence, la médecine, la technologie, les animaux, les personnalités connues, etc. 

    Le texte narratif

    LES VIDÉOS

    ​La Chasse-galerie, une légende québécoise qui marque encore l'imaginaire collectif.

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    Plus de 250 ans après les faits, la cage de La Corriveau est acquise par le Musée de la Civilisation à Québec. 
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    LES RÉFÉRENCES

    légende urbaine​

    légendes québécoises

    contes et légendes​

  • La fable

     

    ​​​​​​Une fable est un court récit écrit plutôt en vers qu’en prose et ayant un but didactique (qui cherche à instruire les lecteurs). Elle comporte généralement une symbolique animale, des personnages fictifs, des dialogues vifs et des intrigues comiques. La fable comporte une morale implicite (qu'il faut savoir interpréter) ou explicite (qui se trouve directement dans le texte).

     

    Dans une fable, il y a...

    1. des animaux anthropomorphisés, c'est-à-dire qui représentent des caractéristiques humaines. Ces animaux sont notamment capables de parler;
    2. une langue riche qui transparaît dans un vocabulaire soutenu, une syntaxe rythmée, des sonorités souvent rimées qui créent une harmonie intéressante;
    3. une morale dont chacun peut tirer profit pour corriger ses défauts.

     

    La disposition de plusieurs fables rappelle celle d'un poème. Cependant, la fable est ponctuée comme le serait un texte courant. Tout comme le texte poétique, plusieurs fables comportent des finales rimées et des vers à la rythmique constante. On pourrait dire que la fable est à mi-chemin entre le texte narratif et le texte poétique.

     

    La Cigale et la Fourmi

    La Cigale, ayant chanté
    Tout l'été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue :
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau.
    Elle alla crier famine
    Chez la Fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu'à la saison nouvelle.
    « Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l'Oût, foi d'animal,
    Intérêt et principal. »
    La Fourmi n'est pas prêteuse :
    C'est là son moindre défaut.
    Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse.
    - Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    - Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
    Eh bien! dansez maintenant.

    - Jean de La Fontaine

     

    Il est à remarquer que chacune des lignes de la fable commence par une lettre majuscule même si la phrase n'est pas complétée, caractéristique attribuable à la poésie. Il est à remarquer que le nom des deux insectes, personnages principaux de la fable,commence également par une majuscule (comme s'il s'agissait de noms propres), ce procédé a pour but de rendre les personnages fictifs plus humains.

    Les animaux qui sont les personnages principaux d'une fable ont été choisis par l'auteur en fonction de leurs caractéristiques principales et de la mission d'enseignement à accomplir.

     

    1. Le renard représente la ruse, l'intelligence (être rusé comme un renard).
    2. Le bouc représente la bêtise, la naïveté (le bouc émissaire).
    3. La fourmi représente le travail, la rigueur (être travaillant comme une fourmi).

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    Jean de La Fontaine est reconnu comme étant le plus grand fabuliste de tous les temps. Plusieurs de ses fables ont marqué la littérature française.

    1. La Cigale et la Fourmi
    2. Le Corbeau et le Renard
    3. Le Renard et le Bouc
    4. Le Renard et la Cigogne

     

    ​ « Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons : ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes; je me sers d'animaux pour instruire les hommes. »

    Lafontaine, 1668

     

     

    Le texte narratif

    LES RÉFÉRENCES

    Les fables de Jean de La Fontaine

  • Le mythe

     

    ​​​​​​​​​1. Un mythe est un récit qui propose une explication teintée de merveilleux à certains aspects fondamentaux du monde et de la société. Le mythe a d'abord fait son apparition dans la tradition orale.

    2. Le mythe comble une lacune dans l'explication des choses de la vie. ​Puisque l'être humain ne comprend pas toutes les origines de son existence, il a inventé des histoires qui répondent, en partie, à ses questions. 

    3. L'étude des mythes est appelée mythologie.

    Le mythe se distingue de la légende, qui suppose quelques faits historiques et quelques personnes réelles identifiables, et du conte, qui se veut également inventif, mais dont le but principal n'est pas d'expliquer une réalité fondamentale du monde et de la société.

    Il serait exagéré de prendre un mythe au pied de la lettre et de croire que les peuples considèrent les mythes associés à leur propre culture comme étant des explications exactes et crédibles. Le mythe est une explication métaphorique du monde et donne lieu à plusieurs interprétations.

     

    Les particularités du mythe

    Le mythe raconte une histoire sacrée. Il relate non seulement l'origine du Monde, des animaux, des plantes et de l'Homme, mais aussi tous les événements primordiaux à la suite desquels l'Homme est devenu ce qu'il est aujourd'hui, c'est-à-dire un être mortel, sexué, organisé en société, obligé de travailler pour vivre, vivant selon certaines règles, etc.

    Le mythe se déroule dans un temps lointain, un temps hors de l'histoire, un Âge d'Or, un temps rêvé, un moment difficile à placer sur une ligne du temps. En contrepartie, la réalité qu'il tente de mettre en lumière est concrète et véritable. Ce sont les éléments qui présentent les bases de cette réalité qui sont fabuleux, de l'ordre de l'impossible.

    En plus de considérer l'existence d'autres mondes, un mythe implique souvent plusieurs personnages merveilleux.

    1. des dieux
    2. des animaux savants
    3. des hommes bêtes
    4. des anges
    5. des démons

     

    Les mythes peuvent porter sur la création du monde, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain, le rapport de l'Homme avec le divin, le rapport de l'Homme avec la nature, l'origine d'une société, le rapport d'une société avec les autres sociétés, etc. Le mythe tente d'expliquer l'une de ces réalités du monde en stimulant l'imaginaire. On peut dire qu'il répond à de grandes questions de natures diverses.

    1. Comment le monde a-t-il été créé ?
    2. Comment l'Homme a-t-il été créé ?
    3. Comment Rome a-t-elle été fondée ?
    4. Comment l'Homme a-t-il fait la découverte du feu ?

     

    Plusieurs récits connus sont des mythes.

    1. La Genèse, le DélugeDavid contre Goliath et plusieurs autres récits de l'Ancien Testament
    2. L'Odyssée et L'Iliade d'Homère
    3. Le mythe d'Atlantide, la cité engloutief1070.jpg
    Plusieurs objets participent de façon récurrente à la création d'un mythe.

    1. la lune, le soleil
    2. l'eau
    3. le feu
    4. le territoire sacré
    5. le vent
    6. la terre​

     

    L'histoire de la création a stimulé l'intérêt de plusieurs cultures à travers le monde. Chacun des récits portant sur la création fournit une explication étonnante du début des temps et des êtres vivants.

    Les Aïnous (ancien peuple aborigène du Japon) avaient leur propre récit pour expliquer la création du monde.

    Au commencement, la terre était un marécage informe, au-dessus duquel s'étendaient six ciels, et en dessous six mondes. Un jour, le Créateur, Kamui, chargea une bergeronnette de créer le monde. L'oiseau, ne sachant comment s'y prendre, battit la mer de sa queue (comme il le fait encore aujourd'hui) et, lentement, la terre commença à émerger. Les animaux (qui vivaient dans le ciel) voyant comme le monde était beau, demandèrent au Créateur de leur permettre de s'y installer. Kamui approuva et créa les Aïnous, un peuple dont le corps était fait de terre, de mouron et de saule. Puis il envoya le divin Aionia, qui fut chargé d'apprendre aux Aïnous à chasser et à préparer leur nourriture. Quand Aionia regagna le ciel, les autres dieux se plaignirent qu'il sentait l'homme, et il dut se débarrasser de ses vêtements. Ses chaussons, qu'il jeta sur terre, furent les premiers écureuils.

     

    Le mythe grec

    Le mythe grec est un récit fabuleux transmis par les Grecs dans la Grèce antique afin d'éclairer une réalité propre à leur civilisation.

     

    La mythologie grecque et la quantité impressionnante de récits qui lui donnent corps représentent non seulement un système d'explication de l'origine du monde et des cités, mais aussi un code moral dans lequel le peuple peut s'identifier.

     

    Il existe plusieurs mythes de la création chez les Grecs.

    1. Euronyme, déesse de toutes choses, sépara la terre du ciel et pondit un oeuf cosmique. De son éclosion naquirent les planètes, la Terre et toutes les créatures.

    2. Éros, né de l'oeuf originel, est le premier des dieux et met l'univers en marche.

    3. Avant, tout n'était que chaos. Gaïa, la Mère universelle, à la demande d'Éros, créa Ouranos, le Ciel, et s'unit à lui pour donner naissance aux premiers immortels, ancêtres des dieux de l'Olympe.

     

    Les protagonistes des mythes grecs sont des dieux à vocation définie, des divinités, des héros issus de l'union entre dieux et mortels, des monstres et des humains légendaires. Présents dans plusieurs récits, ces personnages participent à l'élaboration d'une énorme fresque narrative complexe, mais cohérente.

     

    1. Zeus est le maître suprême de la Terre et du Ciel.
    2. Poséidon est le dieu de la Mer.
    3. Hadès, frère de Zeus, est le dieu des Enfers.
    4. Athéna est la déesse de la Guerre et de la Sagesse.
    5. Vénus est la déesse de l'amour.
    6. Prométhée est un mortel qui rapporte le feu aux hommes.
    7. Pandore est la première des mortelles.

     

    Plusieurs mythes très connus encore aujourd'hui proviennent de la mythologie grecque.

    1. La boîte de Pandore

    En rentrant du Caucase, Jupiter prit une grande décision. Il demanda à son fils Vulcain de modeler une femme, la première femme. Car la Terre n'était encore peuplée que d'hommes.
    Lorsque la femme fut prête, chaque dieu lui offrit un présent : une robe blanche, un voile brodé, une couronne d'or. Elle était magnifique. Jupiter l'appela Pandore, c'est-à-dire cadeau de tous, et il l'envoya sur la Terre.
    C'est là qu'Épiméthée, le frère de Prométhée, l'aperçut. Ébloui, il l'emmena chez lui, où elle passa la nuit.
    Le lendemain matin, Épiméthée sortit. Pandore resta seule à la maison. Comme elle était curieuse, elle fouilla la demeure. Dans une armoire, elle trouva une boîte fermée qu'elle ouvrit. Hélas, c'était la boîte dans laquelle Prométhée avait caché les souffrances de l'homme. Comme un ouragan, la maladie, la vieillesse, la colère, la jalousie et bien d'autres horreurs s'échappèrent et se répandirent sur la Terre.
    Lorsque Épiméthée rentra chez lui, il aperçut la boîte ouverte. Il regarda à l'intérieur et vit qu'elle était vide. Ou presque : il restait l'espoir, que Prométhée avait eu la bonne idée de glisser tout au fond. Grâce à ce formidable contre-poison au malheur, les hommes pourraient continuer à vivre.

    2. Le cheval de Troie

    Tous les seigneurs de Grèce s'unirent pour aider Ménélas, roi de Sparte, à retrouver sa belle épouse, Hélène. Ils armèrent mille deux cents navires et cinglèrent vers Troie, la riche cité d'Asie Mineure.
    Dix ans plus tard, la guerre durait encore. Les meilleurs soldats étaient morts au combat, mais Troie résistait toujours.
    C'est alors qu'Ulysse, le roi d'une île grecque nommée Ithaque, eut une idée géniale. Sur la plage, il fit construire un immense cheval de bois au ventre creux. La nuit venue, cent guerriers grecs parmi les plus vaillants s'y glissèrent. Le reste de l'armée partit en bateau se cacher derrière l'île la plus proche. Au matin, les Troyens, stupéfaits, découvrirent le camp grec déserté. Pour la première fois depuis dix ans, ils sortirent de leur ville. Ils se précipitèrent sur la plage et aperçurent le grand cheval de bois. « Belle prise de guerre », songea Priam, le roi de Troie, et il ordonna que l'on tire l'animal dans la ville.
    Le lendemain, à l'aube, cent soldats grecs armés surgirent un à un des entrailles de la bête. Ils coururent ouvrir les portes de la ville au reste de leurs troupes. L'armée se répandit alors dans la ville endormie et rapidement la mit à sac. Quand le jour se leva, Troie n'était plus que ruines et cendres.

    • La mythologie grecque a une portée universelle et permet d'éclairer plusieurs analyses sur le comportement humain.

    La mythologie grecque serait apparue vers 3000 avant J.-C. sur l'île de la mer Égée, où le peuple de Crète s'est installé. Cette civilisation croyait que tous les objets de la nature possédaient des esprits, voire des pouvoirs magiques. Avec le temps, ces croyances ont constitué les légendes alimentant la mythologie grecque, dans laquelle les objets ont laissé la place à des dieux d'apparence humaine.​

    LES VIDÉOS

    La Mythologie grecque-les Dieux et les Déesses​

    LES RÉFÉRENCES

    ​Mythologie grecque​​

    Le mythe

    Le mythe-espace français

    Mythes célèbres

    Les Dieux et les Déesses dans la mythologie​

  • Le conte

     

    ​​​​​​Le conte est un texte généralement issu de la tradition orale, c’est-à-dire qu’il est connu et transmis par la parole pendant plusieurs générations avant d’être transposé à l’écrit.

    Les caractéristiques du conte

     

    Le conte est caractérisé par son univers merveilleux. Il peut donc y survenir des évènements surnaturels.

    1. magie
    2. disparition
    3. métamorphose

    Le conte renferme des personnages flamboyants que l’on trouve généralement exclusivement dans cet univers narratif.

    1. sorcière
    2. fée
    3. magicien
    4. dragon

     

    1. Dans un conte, le surnaturel doit être jugé comme normal par les personnages. Ceux-ci ne s’étonnent pas qu’une sorcière transforme des gens en crapaud ou qu’un dragon apparaisse. Tout ceci fait normalement partie de leur univers.

    2. Les personnages de contes sont peu définis. On les caractérise par leurs traits essentiels : courageux, méchants, beaux, généreux, naïfs, etc. ​
     

    Les lieux et le temps ne sont jamais précisés dans les contes. On situe l’action à une époque et dans un endroit lointain et quelconque.

    « Il était une fois dans un pays lointain… »
    - Plusieurs contes commencent de cette façon.

    Le conte a généralement un but moral. L’histoire contée sert à mettre en valeur ou à dénoncer un comportement.

    La moralité exposée dans Le Petit Chaperon rouge montre que la naïveté des fillettes peut parfois leur coûter cher et qu’il faut se méfier de ceux qui disent avoir les meilleures intentions, car ils peuvent être méchants ​(idée incarnée par le loup qui cherche à tromper la fillette.)

    Les types de contes

    Il existe différents types de contes. Le classement s'effectue selon la nature de l’histoire, l’univers décrit et les caractéristiques des personnages.

    1. Le conte merveilleux
    (conte de fée)
    Il met en scène des personnages évoluant dans un monde magique où les fées, les princes charmants et autres personnages mythiques interviennent.
    2. Le conte philosophique Il met en scène des personnages et des situations presque réels qui traduisent des conceptions philosophiques de l'auteur. 
    3. Le conte fantastique Il mélange le réel et l'irréel en racontant les risques d'une perte au quotidien. ​
    4. Le conte noir (conte d'horreur) ​Il ressemble au contenu des films d'horreur. Il a la forme du conte, mais il présente un certain réalisme. 
    5.Le conte satirique ​Il ridiculise les opposants du héros. ​
    6. Le conte de sagesse ​ Il est basé sur la réflexion, la philosophie et l'humanité. 
    ​​7. Le conte étiologique ​ Il raconte le pourquoi et le comment des choses. 
    ​​8. Le conte de mensonge ​ Il présente des faits impossibles qui font deviner au lecteur que tout est faux. 
    9. Le conte facétieux ​ Il s'adresse souvent aux adultes, car il présente des anti-héros ayant échoué sous la forme d'anecdotes. 

     

    Quelques titres de contes bien connus :

    1.
     Les contes des mille et une nuits
    2. Blanche-Neige et les sept nains
    3. La Petite Sirène
    4. Le Petit Chaperon rouge

     

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    Charles Perrault et les frères Grimm sont parmi les conteurs les plus connus. 

    Le texte narratif
    Le schéma narratif
    Le schéma actanciel

    LES RÉFÉRENCES

    Les différents types de contes

    Les contes de Grimm

    Les contes de Charles Perrault​